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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 11:02

Le 15 janvier 2024 sortait mon dernier roman intitulé LE PLAGIAT.

Ce thème m'est apparu après avoir été plagié par un auteur célèbre.  Habilement, car cet auteur célèbre dont je tairais le nom, édité par une maison d'éditions prestigieuse, donc riche, ne s'est pas contenté de copier il a subtilement "picoré" quelques chapitres pour les contextualiser dans d'autres circonstances, lieux, situations.

Dans ce travail d'orfèvre de la copie il commet cependant une grossière erreur en reprenant un phase du poète Antonio Machado "Mon chemin, c'est la trace de tes pas" en exergue dans mon roman "L'enfer était au bout du voyage" page 429 dans le livre du plagiaire. 

Il faut avouer que j'avais envoyé mon manuscrit à la maison d'éditions du plagiaire deux ans avant qu'il ne soit publié par Nitescence.

Je vous invite donc à lire LE PLAGIAT roman noir que je pourrais qualifier de cathartique.

www.editionsnitescence.com

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8 février 2024 4 08 /02 /février /2024 10:53

le 7 février 2024,

La vérité sortant du puits Jean-Léon Gérôme

A qui profitent ces carnages ? 

Comme tout un chacun je m’interroge sur les incohérences des informations distillées par les médias sur le conflit opposant le Hamas et Israël.

Après l’assaut barbare du 7 octobre qui a stupéfié plus d’un observateur je me suis penché sur ce fameux tunnel de 4 km pouvant accueillir le passage d’un véhicule.

À l’analyse des éléments connus je ne peux que rester abasourdi par le manque de réaction des médias, comme terrorisés par les conclusions qu’ils pourraient en tirer.

Le tunnelier : Il a bien fallu utiliser un tel engin pour creuser ce tunnel, or cela ne passe pas inaperçu même s’il a été « livré en pièces détachées » j’ai calculé que le diamètre était environ 10 mètres (A vérifier).

En service, un tel engin fait un bruit énorme, provoque des vibrations importantes, les riverains ne peuvent pas ne pas avoir ressenti ces inconvénients et Gaza est truffé d'informateurs au service d'Israël.

Cependant le problème dominant est la terre provenant de l’excavation, où est-elle allée ? Impossible de la rejeter à la mer (surveillée par les navires de guerre israéliens)

J’ai calculé 240 000 mètres cubes de terre soit environ 300 000 tonnes pour 4 000 mètres de tunnel.

Aussi improbable, le béton. D’après mes calculs (qui sont évidemment à vérifier) les parois de ce tunnel ont été recouvertes d’un béton projeté sur une épaisseur minimum de 30 cm pour maintenir la solidité de l’édifice sur la circonférence, plus le radier d’une même épaisseur soit : près de 10 000 tonnes de béton.

Comment acheminer 10 000 tonnes de béton (matière vivante) par camion toupie. Un camion toupie transporte au maximum 10 mètres cubes de béton soit environ 25 tonnes. Il a donc fallu au minimum le passage de 400 camions (au minimum car il m’étonnerait que l’on ait utilisé de grosses bétonnières.)

Point de passage obligé : Rafah et où trouve-t-on du béton ? À proximité du Caire. Quelle est la société exploitant cette usine : LAFARGE (Lafarge possède 3 points de production en Égypte) Cette société a déjà été condamnée pour avoir versé un tribut au Jihad en Irak pour poursuivre son activité, à la suite du scandale elle a été rachetée par Holcim (société suisse)

LA QUESTION qui ouvre la porte à toutes les interprétations, comment Israël pouvait ignorer la construction de ce tunnel, elle qui possède le service de renseignement le plus efficace du monde ?

Quelle est la genèse de ces épouvantables massacres ? Est-ce que la vérité va sortir du tunnel ?

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18 avril 2023 2 18 /04 /avril /2023 10:22

Mardi 18 avril 2023

Je suis né à Argenteuil, vous allez me dire que vous en avez rien à faire et vous avez raison. Mais quand vous serez arrivés à la fin de cet article, vous comprendrez. En ce temps là Argenteuil était un charmant village où quelques impressionnistes venaient peindre les rives de la Seine, dont Monet.

Gamin, j'allais faire du vélo dans le bois de Cormeilles, tout près des carrières de la famille Lambert dont le dirigeant s'appelait HUBERT LAMBERT, milliardaire, alcoolique, et ami d'un certain LE PEN jean-Marie.         

     Le président et fondateur du Front national ne s’en cache pas : il possède une fortune conséquente. Pourtant, Jean-Marie Le Pen, né en 1928 en Bretagne, est issu d’une famille populaire. Son père était un pêcheur breton qui a sauté sur une mine allemande pendant la Seconde Guerre mondiale tandis que sa mère était une couturière, fille de paysans.

Durant son enfance comme pupille de la Nation, il a même exercé des métiers manuels éprouvants tels que marin-pêcheur, mineur de fond ou métreur d’appartements.

Mais dans les années 1970, la chance autant que la fortune lui sourissent. Il fait alors la rencontre d’un certain Hubert Lambert, héritier de la société de ciment éponyme. Celui-ci se prend d’amitié pour le futur dirigeant du FN ; il faut dire que l’héritier est l’auteur de nombreux articles dans des revues nationalistes. Mais l’homme meurt sans descendance en 1976, à l’âge de 42 ans. Cependant, dans son testament, celui-ci a pris soin avant de mourir de léguer son patrimoine à Jean-Marie Le Pen.

Il faut souligner qu'Hubert Lambert souffrait d'une forme grave d'alcoolisme  (d'où son décès prématuré) Le Pen  avait promis le ministère de l'intérieur à son généreux donateur lorsqu'il sera parvenu au pouvoir.  La rencontre entre Lambert et Le PEN a lieu en 1972. Le front National est créé en 1973 !  

Abus de faiblesse ??

Jean-Marie Le Pen paye l'ISF depuis sa création

Ce dernier hérite alors de beaucoup d’argent, 30 millions de francs, et aussi du luxueux hôtel particulier de Montretout, à Saint-Cloud, aujourd’hui domaine familiale de la famille le Pen. Une succession qui ne s’est pas passée sans remous : un cousin du défunt qui s’est senti lésé par le testament d’Hubert Lambert envisageait d’attaquer Jean-Marie Le Pen, mais les deux hommes ont finalement trouvé un accord.

Un accord : Il faut se souvenir que Le Pen a été accusé de pratiquer la torture durant la guerre d'Algérie et était resté en contact avec ses amis de L'OAS (cela aide a trouver un bon accord)

Invité dans l'émission L'heure de vérité, le 16 octobre 1985, Jean-Marie Le Pen a eu l'occasion de s'expliquer sur cette somme importante en répondant à Franz-Olivier Giesbert qui le questionnait sur l'héritage. "Il a rapporté beaucoup plus à l'Etat français, voyez-vous !", avait-il fait savoir en indiquant que l'Etat lui avait pris "65 % sans parler des frais". "Je me demandais pourquoi on insultait mes amis Lambert (...) Ils ont donné leur argent à Le Pen, et ça c'est scandaleux !", avait-il encore ironisé pour répondre aux critiques des journalistes de l'époque.

Un patrimoine dans le viseur de la justice

Au fil des ans, la fortune du "patriarche de Montretout" augmente, notamment à la suite de plusieurs autres testaments en sa faveur, ???? à tel point que ce dernier est assujetti à l’Impôt sur la fortune (ISF) depuis qu’il a été instauré par François Mitterrand.

Une fortune qui s'est retrouvée dans le viseur des médias et de la justice. En 2013, le site Médiapart révélait ainsi que Jean-Marie Le Pen avait ouvert un compte en Suisse en 1981. L’incriminé avait alors expliqué l’ouverture de ce compte par un emprunt souscrit à l’UBS "dans le cadre de la loi, avec l’intervention des autorités françaises". Deux ans plus tard, le même site d'informations affirmait que Jean-Marie le Pen a été le bénéficiaire d'un "trust" de 2,2 millions d'euros géré par son majordome en Suisse.

Et de rappeler que l’existence du "trust" aurait été dévoilée au parquet de Nanterre par le service de renseignements Tracfin, dans le cadre d’une enquête préliminaire sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen, ouverte depuis 2013. 

La dynastie LE PEN devant MONTRETOUT (ou presque) La fille du tortionnaire en bas à droite

A quoi tient le destin de la France : A quelques verres d'alcool, car sans Hubert pas de Front national, pas de Jean-marie et encore moins de Marine.

Je fais le serment de ressortir cet article régulièrement jusqu'à l'élection de 2027, afin de rappeler à ceux qui votent R.N. (Front nationale) en toute ignorance, que ce mouvement est bâti sur une escroquerie. 

 

 

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 10:44

29 décembre 2022

dernier article d'une année Horrible.

LE BAL DES SALAUDS

titre de mon prochain roman

Je me contenterai d'une galerie de portraits pour le moment (non exhaustive)

 

 

 

 

 

Ce n'est pas ma faute ! Je suis né comme ça !

 

 

Bientôt chez votre libraire 

Visitez le site des éditions Nitescence  :

www.editionsnitescence.com

Avertissement : 

Toute représentation ou reproduction même partielle de ces chapitres constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du code de la propriété industrielle.

Evidemment, Les opinions exprimées dans ce livre sont très éloignées de celles de l'auteur, elles reflètent la tendance actuelle, affichées (avec véhémence) par une partie croissante du public, la populace comme l'appelle Zoreck. Public déboussolé, qui ne sait plus à quel politique se vouer. Alors il se tourne vers celui qui braille le plus fort ce qu'il veut entendre.

Des idées toutes faites voient le jour, des solutions simplistes résolvent tous les problèmes de la société. Les sondages d'opinions rythment la vie du pays pour le plus grand plaisir des petits génies de l'informatique dont les algorithmes nous mettent dans de petites cases.  

 

Chapitre 1

1. Éric Zoreck

Accoudé au zinc du café de la mairie du onzième arrondissement de Paris, Éric Zoreck haranguait la dizaine de consommateurs présents, depuis une dizaine de minutes. Son discours était invariablement le même : Quand il sera Président il chassera la racaille du sol français. Les juifs, les musulmans, les tziganes. Il rétablira l’ordre, interdira les prénoms qui ne font pas référence à la religion catholique, fermera les mosquées, les synagogues… Les poivrots l’écoutaient en hochant la tête, l’air convaincu, n’attendant qu’une nouvelle tournée en retour de leur attention, si ce n’était leur approbation. Mais que ne feraient-ils pas pour un ballon de gros rouge.

S’enhardissant, Zoreck prit place au milieu de la salle. Vêtu d’un imperméable couleur mastic qui lui descendait jusqu’aux genoux dont il avait relevé le col. Il avait une tête en lame de couteau, les oreilles légèrement décollées. Des sourcils en broussaille  dominaient des petits yeux  inquiets d’un homme traqué. Le cheveu rare plaqué par de la gomina, peigné avec une raie sur le côté. Il faisait penser à un gros rat, debout sur ses pattes arrière.   

Dans le fond de la salle, deux hommes assis à une table écoutaient son discours xénophobe  tout en hochant la tête, comme s’ils approuvaient. Malgré l’abus de boisson Zoreck conservait une élocution claire. Les mains enfoncées dans la ceinture de son imperméable, il  martelait les mots, et, de temps à autre  ponctuait son discours en frappant du poing le comptoir, ce qui avait pour effet de réveiller un public dont l’attention avait tendance à se relâcher.

Á la fin de la diatribe, Zoreck toisait son auditoire, comme s’il attendait des vivats, qui n’arrivaient pas. Invariablement, les consommateurs déçus que la tournée annoncée n’arrivât pas se détournaient, reprenaient leurs conversations alcoolisées. Zoreck n’en paraissait pas affecté. Soudain, provenant du fond de la salle, des applaudissements retentirent, provocant la stupéfaction de la clientèle et la jubilation de l’orateur, tout de même un rien déconcerté. 

Zoreck mit sa main en visière, scruta le fond de la salle, s’approcha de la table des deux individus, avec le sentiment qu’il avait sans doute à faire à des gens qui se payaient sa tête, il en avait l’habitude. Le plus âgé se redressa, lui tendit la main et se présenta « Guillaume de Fressinet ». Il  l’invita à s’assoir et présenta son ami, Alain. Celui-ci fit un bref signe de tête.

— Vous  voulez prendre un verre ?

— Un blanc sec.

Autant qu’il pouvait en juger, de Fressinet était un homme de grande taille, les cheveux poivre et sel, les yeux bleus gris, un nez aquilin, des lèvres fines qui s’étiraient en un sourire bienveillant que démentait un regard glacial, incisif, qui déstabilisa, un temps, Zoreck. Il portait une veste en tweed havane ornée d’une pochette blanche sur une chemise immaculée barrée d’une cravate bleu marine sur laquelle on distinguait de minuscules fleurs de lys dorées. Le dénommé Alain avait le crâne rasé ainsi que les sourcils, des yeux noirs, une bouche dédaigneuse aux lèvres épaisses. Il portait un blouson usé sur de larges épaules, un jean délavé. Il émanait de sa personne une puissance destructrice. Le contraste avec Guillaume de Fressinet était saisissant.

— Vous perdez votre temps à essayer de convaincre ces pochtrons. Ils n’attendent qu’une chose, que vous leur offriez un verre.

— Je sais, mais pour moi c’est comme une séance d’entraînement, qu’ils écoutent ou non m’importe peu.

— Vous m’intéressez. Ça vous dirait de rencontrer des personnes qui, eux, seront à votre écoute ?

Zoreck lissa ses mains moites sur son pantalon en toile bon marché.

— Pourquoi pas !

Fressinet sorti une carte blanche de son portefeuille qu’il tendit à Zoreck. Elle portait le logo suggestif d’un bar de nuit et une adresse dans le dix-septième arrondissement. Le garçon arriva, posa le verre de blanc devant Zoreck. De Fressinet se leva imité par son compagnon, paya les trois verres.

— Alors, à ce soir vingt-deux heures si vous le voulez bien.

Zoreck regarda les deux hommes sortir du bistro. Il ne savait trop à quoi s’en tenir. Il avala son verre d’un trait, examina la bande de poivrots dont les vociférations concernaient le dernier match de football du PSG. Il se redressa en grimaçant. Il avait pris sa décision. Il irait à ce rendez-vous. Ça ne pouvait pas être pire qu’ici.

Il emprunta la rue Richard Lenoir, non sans avoir jeté auparavant un regard haineux à la plaque de la place de la mairie. Léon Blum. C’était toujours avec la même amertume qu’il retournait à son domicile, une petite chambre mansardée au cinquième étage d’un immeuble situé au onze rue Paul Bert.

Durant le court trajet il s’inquiéta de ce qu’il allait revêtir pour se présenter devant les amis de Monsieur de Fressinet. Le bar était certainement un endroit chic et sa garde-robe se résumait au pantalon qu’il portait actuellement, un pullover, cet imperméable qui lui permettait de cacher sa misère et un costume gris qu’il avait acheté il y a quelques années pour le mariage de sa sœur. Il était pendu dans l’armoire Ikea sous une housse plastique. Il pria pour que les mites l’aient épargné. Il baissa la tête, l’unique paire de chaussures qu’il possédait n’avait pas connu le cirage depuis des mois.

Erick Zoreck vivait du RSA, et avait trois mois de loyer de retard. Sans formation, il prenait, entre deux périodes de chômage, quelques petits boulots, sans conviction, si bien que ses employeurs le remerciaient dès la période d’essai terminée.

Zoreck avait deux atouts, sa grande gueule et une certaine culture qu’il devait à la lecture d’auteurs divers et variés comme Gobineau, Faurisson, Rebatet, Garaudy, Soral…l’académie de la haine.

Il monta les cinq étages en pestant après la concierge antillaise qui enduisait les marches d’une cire qui lui donnait mal à la tête. Dès qu’il pénétra dans la mansarde, il se précipita vers l’armoire, sortit le costume de sa house et l’examina sous toutes les coutures. Il respira, un coup de fer à repasser lui redonnera, le pensait-il, l’aspect du neuf. Côté chemise, il allait devoir dépenser quelques Euros chez Célio.

Restait à préparer son intervention devant les amis de Monsieur de Fressinet. C’était peut-être le moment le plus important de sa vie. Il ne devait pas le rater. Il ne pouvait reprendre les sempiternels boniments dont il abreuvait les pochtrons du café de la Mairie. L’immigration et les quartiers incontrôlés des cités, les trafics, étaient des thèmes porteurs pour un homme qui aspirait aux plus hautes fonctions de l’état. La surenchère à laquelle se livraient les prétendants de droite sur ce terrain en était la preuve. Mais lui allait plus loin, pas question de référendum, mais des décrets afin de passer outre les palabres stériles à l’Assemblée et au Sénat.

Il ouvrit le portable qui trônait sur la table sur laquelle il prenait ses repas et faisait également office de bureau. Il commença à taper rageusement les grandes lignes de son allocution. Car c’est par son ardeur oratoire qu’il envisageait conquérir son auditoire et réaliser son entrée au sein de ce qu’il pensait être, l’élite de la population française.

Il ne fallait pas faire trop long afin de ne pas lasser l’assistance, être concis, précis et direct. Les têtes de paragraphes élaborées en gras, police vingt, étaient déclinés crescendo dans la rhétorique fasciste, il faisait confiance au don d’improvisation, qu’indéniablement il possédait.

Il imprima, relut, plia les feuilles en quatre et les fourra dans la poche de sa veste.

 

Chapitre II

 

2. Le Chat noir

Zoreck consulta le plan de Paris, la rue Troyon se trouvait à quelques pas de la place de l’Étoile. Il détestait de Gaulle, avait rayé son nom sur le plan. Outre avoir abandonné l’Algérie, il le tenait pour responsable de l’invasion magrébine des années soixante. Le regroupement familial avait eu pour effet de créer les poudrières qu’étaient devenues les banlieues. Le ‘‘grand remplacement” sujet récurrent chez les théoriciens de  l’extrême droite était son domaine de prédilection. Il pouvait en parler, preuves à l’appui, pendant des heures, mais avec une divergence de taille.  Pour Zoreck tout homme de conviction était manichéen, il n’y avait de place pour la nuance que chez les faibles. Il marcha jusqu’à la place de la Bastille où il prit le métro. C’était direct. Il prit l’avenue de Wagram, la rue Troyon était tout de suite à gauche. Il apercevait l’enseigne en fer forgé du bar de nuit au milieu de la rue. Il était juste à l’heure. Un dernier regard sur la vitrine d’un magasin, pour ajuster sa cravate et il s’élança jusqu’à la porte du Chat noir qu’il poussa d’un geste brusque. Il pénétra dans une salle plongée dans la pénombre, dans laquelle un barman essuyait des verres derrière un comptoir en zinc. Celui-ci le dévisagea un instant, et lui indiqua d’un mouvement du pouce que ça se passait au sous-sol.

— Votre portable ! S’il vous plait.

Il prit l’appareil, le glissa dans un tiroir.

L’escalier faiblement éclairé était au fond du bar. Il descendit prudemment en se tenant à la rampe en cuivre. Arrivé à mi-hauteur il entendit clairement des éclats de voix et des rires. Il déboucha dans une salle où se trouvaient une vingtaine de personnes, assises autour de tables ronde, sur lesquelles trônait, pour la plupart, une bouteille de champagne dans un seau en métal argenté.

Un silence pesant s’installa lorsqu’il fit son apparition. Tous les visages, la majorité hostiles, étaient tournés vers lui, au point qu’il eut un mouvement de recul.  

Guillaume de Fressinet quitta la chaise qu’il occupait, et louvoyant entre les tables s’approcha d’Erick Zoreck qu’il prit par l’épaule pour le présenter à l’assistance composée uniquement d’hommes. Il portait un costume d’alpaga noir, sur une chemise à jabot orné d’un nœud papillon en soie blanche. Son élégance contrastait avec le misérable costume de son protégé.

— Voilà la personne dont je vous ai parlé et m’a semblé digne de notre intérêt, tant le discours que j’ai eu l’occasion d’entendre va dans le sens de nos convictions. Mais je lui laisse la parole afin qu’il se présente lui-même.

Zoreck était pris au dépourvu, il avait tellement peu de choses à dire sur lui, qu’il fut pris d’une panique irrépressible. Les visages peu amènes, tournés dans sa direction le terrorisaient.

De Fressinet vint à son secours en lui tendant une coupe de champagne. Retrouvant ses esprits, Zoreck la leva au-dessus de sa tête.

— Je vous remercie pour l’accueil que vous me réservez, et comme vous avez pu vous en apercevoir m’a profondément ému. 

Je m’appelle Èrick Zoreck, j’ai trente ans, je suis né à Paris de parents français. Hélas décédés.

De Fressinet respirait. Il l’interrompit en avertissant  qu’Erick reprendrait la parole, dans un moment après le spectacle. Des projecteurs inondèrent d’une lumière crue la scène qui était occultée par de lourds rideaux rouge.

Une musique wagnérienne retentie. Aussitôt une dizaine de jeunes femmes, revêtues d’uniformes noirs entamèrent un ballet rythmé par les staccato de la chevauchée des Walkyries. Á chaque passage endiablé au-devant de la scène, elles jetaient  une partie de leur uniforme vers les spectateurs qui se battaient pour la conserver. En quelques minutes, leur corps sculptural fut totalement dénudé. Une dernière révérence saluée par une salve d’applaudissement retentit jusqu’au moment où les projeteurs s’éteignirent, plongeant la scène dans l’obscurité. La lumière tamisée revint dans la salle, révélant des visages congestionnés. Zoreck restait pétrifié.

Un sourire sur les lèvres, la haute stature de Fressinet se dressa au-dessus des tables.

— J’espère que vous avez appréciez ce spectacle magnifique ! Maintenant je vous demande de réserver le meilleur accueil à notre ami Eric Zoreck.

Il fit un geste en direction de la scène dont les spots dispensaient un faisceau doré en son centre.

Il n’avait plus d’autre alternative que se diriger vers le disque incandescent qui l’engloutirait à jamais ou le mènerait  par des chemins étroits vers des sommets. Les vers d’Hugo s’étaient insinués dans son esprit  subrepticement.

Il courut plus qu’il ne marcha vers le centre de la scène, salua d’une courbette l’assistance et oubliant l’ébauche du discours qu’il avait préparé, entama d’une voix forte les premières phrases d’un discours offensif sur les migrants.

« On nous dit que c’est faire preuve d’humanité que d’accueillir ces pauvres bougres pourchassés dans leur pays ou affamés à cause du réchauffement climatique. Mais que font- ils pour affronter ces périls ? Rien, ils comptent sur l’impéritie de nos dirigeants et la compassion des ONG financés par nos impôts… » 

Des applaudissements timides, générés par de Fressinet et quelques amis proches interrompirent le discours. La majorité de l’assistance ne voyait qu’un pauvre bougre mal fagoté émettant des propos qu’ils avaient entendus maintes et maintes fois.

Cependant encouragé par cette timide claque, l’orateur s’enhardit, ses gestes amples rythmaient des mots qu’il accompagnait de coups de poing sec de sa main droite contre sa main gauche. La  voix prenait de la puissance devenait plus gutturale. L’attention de l’auditoire augmentait petit à petit.

«…Après nous avoir chassé de leur pays où nous avons apporté le progrès, l’électricité, le chemin de fer,

l’éducation…Ils prennent les emplois de nos concitoyens, abusent de nos avantages sociaux, agressent nos femmes et nos enfants.»

Une salve d’applaudissement interrompit à nouveau l’orateur devenu tribun dont la gestuelle frôlait l’hystérie.

« …Nos soldats meurent en Afrique pour défendre leur liberté, apporter notre culture, et quel est le remerciement ? Ils nos conspuent comme si nous étions des envahisseurs… »

Cette fois se sont des vivats qui retentirent, les convives qui avaient abandonné leur chaise, se pressaient au plus près de la scène et acclamaient frénétiquement un Eric Zoreck, enivré par le triomphe. Le discours couvert par les acclamations devenait inaudible. Mais qu’importe, la partie était gagnée.

Dans le fond de la salle, Guillaume de Fressinet, entouré de fidèles, savourait. Il eut la confirmation que l’homme qu’il avait entendu dans ce bistrot minable était bien la personne en phase avec ses projets. Il allait transformer ce petit bonhomme, en arme de guerre.

Zoreck n’en finissait plus de serrer des mains et répondre aux félicitations. Il était devenu en l’espace d’un moment une star.

Il fendit la foule de ses admirateurs, pour se diriger vers de Fressinet qui l’attendait une coupe à la main.

— Vous devez avoir soif !

Zoreck prit la coupe, la vida d’un trait.

— Félicitation, reprit-il vous avez électrisé l’atmosphère, vous avez un véritable don. Je ne m’étais pas trompé.

Les spectateurs partaient en petits groupes, comme à regret. En passant à proximité de Zoreck chacun montrait son admiration, en levant le pouce ou en joignant les deux mains au-dessus de la tête comme après un championnat de boxe.

De Fressinet l’entraina à l’écart.

— Etes-vous disponible demain matin ?

Zoreck, marqua un temps d’arrêt.

— Oui

— Vous pourriez passer à mon domicile vers neuf heures ?

— Bien sûr.

De Fressinet lui tendit sa carte. 

— Á demain !

Il s’éloigna suivi par ses amis, le dénommé Alain fermait la marche. Avant d’emprunter l’escalier, il tourna la tête dans sa direction. Il avait la même expression maussade sur le visage que lors de leur première rencontre dans le bistrot du onzième.

Après avoir récupérer son portable, Zoreck émergea sur le trottoir comme au sortir d’un rêve. Il marcha jusqu’à la place de l’Etoile où machinalement il fit signe à un taxi en maraude. Sa vie allait changer, il en avait la certitude. Arrivé dans sa mansarde, il relut la carte de visite imprimée en lettres rondes :

Guillaume de Fressinet.

Onze avenue de Suffren

75007 Paris

Ni numéro de téléphone. Ni adresse mail. Un blason en bas à droite évoquait l’emblème de La Grande Loge de France.      

Chapitre III

3. Guillaume de Fressinet.

Eric Zoreck avait tenté, une bonne partie de la nuit, d’en savoir un peu plus sur le personnage. Mais ses recherches s’étaient avérées vaines. Rien sur les réseaux sociaux, ni sur Wikipédia. Un nom une adresse sur le bottin mondain faisait état d’un château sur la commune de Ménouville dans le Val d’Oise. Un mystère.

Il arriva quelques minutes avant neuf heures devant l’immeuble cossu situé avenue de Suffren. Une femme balayait le trottoir devant l’entrée. Elle le regarda s’approcher comme s’il s’agissait d’un clochard. « Deuxième étage » lui répondit-elle. Elle le prit en filature jusqu’au palier et attendit que le domestique  lui cédât le passage avant de reprendre sa tâche.

De Fressinet se trouvait dans un des salons de la triple réception assis à une table en acajou sur laquelle gisaient les restes d’un petit déjeuner. Il se leva dès que Zoreck, qu’il appela par son prénom, franchit la porte. Au bout de l’immense pièce, de Fressinet paraissait minuscule. Il invita son hôte à s’assoir face à lui sur un cabriolet Louis Philippe près d’une baie vitrée donnant sur la tour Eiffel et le pont d’Iéna. La vue était époustouflante.

— Un café, une viennoiserie ou autre chose ?

— Juste un café, répondit-il en regardant la boiserie du plafond qui se trouvait, calcula-t-il, à quatre mètre de hauteur.

Á ce moment Alain entra dans la pièce et alla s’assoir discrètement sur une méridienne placée entre deux bibliothèques monumentales.

Le domestique servit le café turc dans une tasse en porcelaine.

— Comme vous l’avez constaté lors de la soirée d’hier, commença-t-il, nous sommes un groupe d’amis qui désirent redonner à notre patrie la place qu’elle devrait avoir dans le concert mondial. Seulement mes amis et moi occupons des postes ou des fonctions qui ne nous permettent pas de nous exhiber sur le devant de la scène. C’est pour cette raison que j’ai fait appel à vous, afin qu’en quelque sorte, vous deveniez notre porte-parole.

Zoreck resta muet de saisissement. Ce que lui proposait son interlocuteur dépassait encore ses espoirs les plus fous.

— J’en serais honoré balbutia-t-il, mais comment voyez- vous ça ?

— Tout d’abord en tirant un trait sur votre vie actuelle. En quittant la mansarde dans laquelle vous vivez, en transformant votre apparence et votre hygiène de vie.

 — Mais…

— Je suis au courant de votre dénuement actuel. Nous allons changer tout cela. Si vous n’y voyez pas d’inconvénients, bien sûr.

— Aucun.

— Je possède un petit appartement meublé à quelques pas d’ici, avenue de Breteuil. Si vous le désirez, vous pourrez l’occuper.

Zoreck restait sans voix, il avait le cœur qui battait si fort qu’il se rencogna dans son siège  par crainte que son interlocuteur l’entendît.

— Evidemment il vous faut un emploi qui soit en phase avec le rôle que vous allez occuper. J’ai un ami qui dirige une revue économique réputée qui recherche un bras-droit, quelqu’un de confiance…Je suis certain que vous ferez l’affaire.

Bien, j’ai beaucoup de travail. Réfléchissez à tout cela. Appelez-moi demain si vous êtes partant, Alain vous conduira à votre nouvelle demeure.

De Fressinet sortit un portable de la poche de sa veste d’intérieure et communiqua le numéro à Zoreck qui s’y repris à trois fois pour l’enregistrer, ses mains tremblaient.

Alain le précéda jusqu’à la porte d’entrée qu’il ouvrit.

« Á demain ! » dit-il, un sourire narquois sur les lèvres.

C’était la première fois que Zoreck entendait le son de sa voix.

Chapitre IV

4. Alain

Sur les registres de l’état civil de la ville d’Etampes, Alain portait le nom de Phalempin, un patronyme qu’il exécrait.

Il avait été placé par le Juge des enfants dans une famille d’accueil à la suite du décès de sa mère, tabassée à mort par son mari Joseph Phalempin,  qui  avait été condamné à  dix ans de réclusion.

Le Juge avait demandé que l’éloignement de la famille paternelle soit conséquent par crainte de représailles sur l’enfant. Le grand-père paternel considérait qu’il était responsable de l’incarcération de son fils.

Il était âgé de douze ans lorsqu’il fut placé au sein de la famille Bouchard agriculteur dans la Creuse à La Souterraine. Les Bouchard accueillaient deux autres enfants, ce qui leur rapportait un revenu complémentaire leur permettant tout juste de survivre. La soupe de légumes du jardin et une tranche de pain noir constituait l’essentiel des repas. Il n’avait jamais été accepté par les deux autres garçons plus âgée, qui le maltraitaient sans que le père Bouchard n’y trouve à redire. Á l’école c’était pire, il était le fils d’un meurtrier, l’évocation de son nom suscitait les moqueries, voire les injures et les coups. Constatant l’état lamentable de l’enfant au cours d’une de ses rares visites, l’assistante sociale avait exigé son placement dans une autre famille. Il atterrit en Haute Savoie à Evian chez un couple d’enseignants. Le changement d’existence fut radical, le couple Matringe qui n’avait pu avoir d’enfant, le considérait comme leur

fils. Il reçut une éducation solide passa le baccalauréat à dix-sept ans. S’inscrit à l’université de Grenoble afin de devenir professeur de philosophie.

Un soir, revenant de l’entrainement de rugby il se trouva face à un homme hirsute, vêtu comme un clochard devant le portail de la maison familiale qu’il reconnut instantanément. Son père se tenait devant lui, un sourire édenté sur les lèvres. Le ton s’envenima rapidement, des coups furent échangés, Alain, qui était un sportif accompli, le cueillit d’un uppercut au menton, Joseph Phalempin s’effondra comme un pantin, dans sa chute sa tête heurta l’arête du muret d’enceinte de la villa. Il décéda sur le coup. La vie d’Alain venait à nouveau de basculer.

Alertés par les cris de Joseph, ses parents n’eurent le temps que de constater le drame. Hébété Alain regardait le sang s’écouler lentement en une petite rigole vers le caniveau. Bernard Matringe ne perdit pas son sang-froid, il remonta l’allée de la villa jusqu’au garage, sortit la Golf.

— Monte ! ordonna-t-il à son fils.

Le véhicule pris la direction du sud. Á cinq heures du matin la Golf pénétra dans la cour du premier régiment de la légion étrangère d’Aubagne. Le Lieutenant-Colonel Pernetti attendait dans son bureau. Il étreignit Bernard Matringe, serra la main d’Alain. Le Lieutenant-Colonel savait tout du drame.

Il s’adressa directement à Alain.

— Tu n’as pas d’autre solution si tu veux éviter la prison. Tu t’engages, tu changes de nom et je t’envoie directement à Calvi au deuxième REP chez les parachutistes. Au bout de trois ans tout le monde aura oublié, et si ce n’est pas le cas je te recommanderai à un ami qui fera en sorte que tout le monde oublie !

Alain regarda celui qu’il considérait comme son père, des larmes glissaient le long de ses joues. Il fit un signe d’assentiment à son fils, le Lieutenant-Colonel sortit un dossier du tiroir de son bureau. Á six heures trente le légionnaire Alain Lormont était affecté pour une période de trois ans au deuxième REP de Calvi.

Trois ans plus tard Alain Lormont habillé en civil rencontrait Guillaume de Fressinet à l’aéroport d’Orly.   

A suivre...   

    

 

 

   

      

 

 

 

 

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6 décembre 2022 2 06 /12 /décembre /2022 10:58

Le 6 décembre 2022

 

Franc Tireur est un hebdomadaire libre sur lequel l'on peut lire d'excellents articles de Caroline Fourest, Raphaël Enthoven, Decouty...

C'est un hebdo qui lutte contre tous les obscurantismes, le complotisme, les extrémistes de tous bords et justement un article a attiré mon regard "aiguisé" sur ceci :

 

Lorsqu'il s'agit de défendre Poutine R.N. (ex Front National) et L.F.I. (Mélenchon) marchent main dans la main jusqu'à refuser de voter au Parlement européen un texte qualifiant la Russie "d'Etat promoteur du terrorisme"

Pour rappel La Russie se fournit en armes auprès de l'Iran (drones) et la Corée du Nord  (obus)

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14 octobre 2022 5 14 /10 /octobre /2022 15:29

14 octobre 2022

Une centaine de grévistes, tous à des postes clés dans les raffineries,  et des millions de réservoirs à sec.

Cependant, je ne crois pas aux coïncidences, car j'ai écouté attentivement le discours de Poutine à Saint Pétersbourg en ce début de semaine dont le thème majeur était l'Energie. 

Poutine décrivait avec une justesse déconcertante les affres d'une pénurie de gaz et de pétrole en Europe et ses conséquences néfastes pour les usagers européens. La fautes en revenant aux dirigeants occidentaux et leur politique de sanctions contre la Russie. Il décrivait avec un réalisme stupéfiant les troubles qui pouvaient résulter de l'inflation dans des pays où les cortèges contestataires prospèrent plus vite que la petite vérole. Notons au passage que l'inflation russe dépasse les 15 %. L'on sait ce qu'il advient de la contestation en Russie.   

L'oracle de Moscou, à l'image de celui de Delphes, aurait donc présagé de la pénurie à venir en France et  ses conséquences fâcheuses pour l'économie de notre pays, à moins que....Non !

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19 septembre 2022 1 19 /09 /septembre /2022 15:35

Sortie le 30 septembre  2022 Les Crazy  mastah : A commander d'urgence chez votre libraire ou

www.editionsnitescence.com

 

 

 

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15 juillet 2022 5 15 /07 /juillet /2022 09:38

15 juillet 2022

OUATTARRA, BEDIE, GBAGBO

Je reçois chaque jour la "news letter" de Jeune Afrique, magazine que je portais aux nues il y a encore quelques temps. Force est de constater que  cette lettre (puisqu'il s'agit d'un magazine francophone) est devenue une boite à ragots où les derniers commérages n'ont rien à envier à nos journaux "people"

 

Jugez plutôt : Quelques titres éloquents d'articles de JEUNE AFRIQUE

Côte d’Ivoire : Ouattara, Bédié, Gbagbo… Comment la rencontre se prépare : Il s'agit des trois derniers Présidents de la côte d'Ivoire. Le titre de l'article aurait pu être :

Plutôt que se faire la guerre partageons nous le gateau : La France ne peut rien nous refuser !

Bénin : proche de Patrice Talon, Joseph Djogbénou rêve-t-il d’un retour en politique ?  Ah !

Ouganda : dix choses à savoir sur Muhoozi Kainerugaba, fils – et dauphin ? – de Yoweri Museveni : ???? Je brule de les connaître.

Cameroun : la guerre des clans s’invite à l’inauguration d’un centre commercial : Pays dont le Président Paul Biya (89 ans) est à la tête du pays depuis...1982... Qui va emporter le jackpot ?

Soudan du Sud : Ce pays issu de la scission avec le Soudan de Béchir (accusé de crime contre l'humanité) a vu deux hommes s'affronter dans une guerre civile atroce pour la conquête du  pouvoir :Salva Kir et Rick Machar,  puis quand ces deux voyous constatèrent qu'aucun des deux ne prendrait le dessus ils décidèrent de se partager ce qu'il restait du gateau : L'un est Président et l'autre vice Président. 

 Burkina Faso : ce qu’a fait Blaise Compaoré loin des caméras -  Président de 1987 à 2014 accusé et condamné pour l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara (en passe d'être réhabilité) Mais qu'a t'il fait ??? C'est insoutenable !

RDC-Rwanda : ce qu’il faut retenir de la rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame : Rien ! 

Le lieutenant colonel Paul-Henri Sandaogo Damida

Le Burkina Faso : dans le viseur de Wagner (Poutine)

Après la Centrafrique, la Guinée Conakry et le Mali, la société militaire privée russe avance ses pions au pays des hommes intègres. Et a fait de cet État déstabilisé par un putsch et la violence jihadiste l’une de ses nouvelles cibles prioritaires.

 

Le beau jeune homme au visage poupin sur la photo ci-dessus est le chef de la junte qui a pris le pouvoir au Burkina. D'emblée cet homme inspire une confiance indéniable. Posture conquérante, prestance de chef d'Etat, démarche décidée... Corpulence digne de ses confrères au pouvoir...faciès éveillé...

C'est la totalité de l'Afrique de l'ouest laquelle, déstabilisée, est dans le viseur de Poutine. En cause des régimes corrompus à bout de souffle, Le Gabon (famille Bongo au pouvoir depuis 1958) la côte  d'Ivoire (voir plus haut) et le Sénégal ou les dirigeants de l'opposition sont systématiquement brimés voire emprisonnés.

Wagner fait des émules
Mamadi Doumbaya et sa clique - Guinée Conakry

     

 Wagner fait des émules ! Pas dans la musique mais dans le bruit de bottes !

 

 

 

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 15:07

Le 12 juin 2022

On ne pactise pas avec les criminels de guerre
Poutine Macky Sall

Au nom d'une famine annoncée, est ce qu'un démocrate peut serrer la main d'un criminel de guerre qui assume l'agression d'un pays, les bombardements aveugles, les tortures, les viols pour quelques grains de blé volés ?

Certains amis libraires sénégalais m'affirment que oui, il suffit de détourner la tête, d'accepter le marchandage au nom de la paix sociale. 

 

C'est feindre oublier que le dictateur ne donne rien sans contrepartie, trois Présidents africains (Centrafrique, Burkina, Mali) en ont fait les frais. Trois militaires, lunettes noires cerclées d'or, la poitrine bardée de décorations achetées au souk du coin, se sont assis sur leur trône, immédiatement protégés par une garde prétorienne de mercenaires russes...au nom du peuple cela s'entend.

Le dictateur fourbe, fidèle à sa stratégie,  accuse le camp adverse des méfaits dont il est l'instigateur :

"Si le peuple africain a faim c'est la faute aux ukrainiens  : Ils n'ont pas à se défendre !" L'Ukraine se trouve dans la situation du boxeur qui peut esquiver mais ne pas  donner de coup ! Imaginez un instant qu'elle envoie un missile sur Moscou !

Nous sommes à l'aube  (le monde occidental) où a force de compromissions, de reculades, de lâcheté (à l'instar de la Syrie) de nous retrouver sous la coupe d'un Poutine ou d'un Xi Jinping ou d'un autre joueur de poker qui tentera le coup (tapis)  et emportera la mise. NOUS.

 

N.B :  Mon dernier roman est en vente avec une dédicace gratuite : demandez à votre libraire

                                                   L'ENFER ETAIT AU BOUT DU VOYAGE                                                                                

  

 

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1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 15:06
Vive le sport

Le 1er juin 2022

Les images défilent chaque fin de semaine sur nos écrans.

D’étranges individus, vêtus de tenues burlesques, portant  fanions dans une main cannette de bière dans l’autre pénètrent dans une enceinte sportive pour y supporter leur équipe ou plus généralement conspuer l’équipe adverse.

Comme le terme « SUPPORTER », « FAIR PLAY » est issu de la langue anglaise,  force est de constater que ces deux mots sont incompatibles.

Examinons de près ces bipèdes braillant, beuglant, s’égosillant, aux abords de l’arène, théâtre du drame qui va se jouer. Ils arborent dans bien des cas des adiposités suspectes laissant supposer qu’ils ne connaissent les terrains de sport que du côté tribune.

Car pour un bon nombre d’entre eux le sport est loin d'être leur motivation première, mais un exutoire à leur mal être dont les causes sont aussi variées que celles liées aux pathologies mentales.

Dès les abords de l’enceinte atteints, les regards hallucinés fouillent la foule pour y débusquer l’ennemi. Les Insultes fleurissent, les doigts d’honneur se dressent, les coups pleuvent, malheur au supporter isolé, car les énergumènes agissent en horde, la témérité a ses limites.

Serrés les uns contre les autres dans une partie des tribunes réservée, ils attendent dans la fièvre la sortie du tunnel des combattants pour enfin libérer leurs pulsions. Un fanatique, torse nu, tourné vers la horde, rythme les vociférations, qu’importe les péripéties du combat, les hurlements se confondent, la fureur n’a pas de camp. A propos de camp, le chef d'un groupe de supporters d'une ville du sud, s'appelle le Kapo*...

L’on pouvait penser ces comportements, que même nos ancêtres les primates trouvent déconcertants,  ne se manifestaient qu’à l’occasion de rencontres de football, sport dont le public provient en majorité des classes populaires, mais il atteint également le tennis. J’ai assisté hier, éberlué, aux mêmes scènes d’hystérie collective. Malheur à celui qui n’a pas, pour des raisons obscures, les faveurs du public, il en devient la victime expiatoire.

* Le mot kapo désigne les personnes chargées d'encadrées les prisonniers dans les camps de concentration nazis. Ils étaient recrutées parmi les prisonniers les plus violents ou parmi les plus serviles.

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