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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 21:11

Samedi 16 juin

Selahattin Demirtas

Dans les geôles d'Erdogan depuis 22 mois. Son crime : Etre pro-Kurde et prétendre se présenter à l'élection présidentielle du fond de son cachot.

Incarcéré depuis le 4 novembre 2016 au Centre pénitentiaire de haute sécurité d’Edirne en Turquie, Selahattin Demirtas a écrit ce texte mardi 12 juin et l’a transmis au « Monde ». En attente d’un procès, il risque une peine de prison de cent quarante-deux ans, selon le code pénal turc. Turc d’origine kurde, il préside le Parti démocratique des peuples et a présenté sa candidature à l’élection présidentielle turque du 24 juin.

Tribune.

J’écris ces mots depuis le Centre pénitentiaire de haute sécurité d’Edirne, tout près de la frontière avec la Bulgarie. La prison est située à sept kilomètres du centre-ville d’Edirne, dans une zone vierge de toute habitation, au milieu des champs de tournesols. Chaque année, au mois d’août, les alentours de la prison se parent de vert et de jaune, étouffant dans une immense orgie de couleurs ses murs gris et monotones. Tous, on connaît les tournesols. Ils poussent en l’espace de quelques mois seulement, puis leur face supérieure, d’abord inclinée, se redresse pour regarder le soleil.

Depuis ma jeunesse, et aujourd’hui encore, chaque fois que je contemple un champ de tournesols en fleur, j’ai l’impression de voir une foule de jeunes gens serrés côte à côte dans le cortège d’une manifestation. La rivière Toundja, venue des profondeurs de la Bulgarie, coule non loin de la prison. Après avoir sinué pendant des kilomètres, cette longue ligne verte rencontre les eaux du fleuve Maritsa, à quelques encablures du centre-ville d’Edirne. La confluence de ces deux cours d’eau m’évoque les retrouvailles pudiques et heureuses de deux amis qui ne se seraient pas vus depuis des années. Or, depuis vingt mois que je suis ici, je n’ai encore jamais eu la possibilité de voir ni l’un ni l’autre. C’est cela, être en prison. Pour comprendre la géographie de l’endroit où je me trouve, il me faut faire un effort d’imagination. La vérité est que je suis enfermé dans une cellule que l’on s’est appliqué à rendre...

 

Selahattin Demirtas : « Je continuerai à m’opposer sans reculer d’un pas, quel qu’en soit le prix à payer »

"Les combats les plus beaux sont les plus désespérés" chantait Nougaro. S'il en est un c'est bien celui de Selahattim que modestement je soutiens, mais que puis-je faire de plus...

 

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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 10:37

 

Mardi 24 avril 2018

Félix Tshisékedi prétendant au trône de la RDC

 

Je suis abonné à l'excellente lettre de Jeune Afrique que je reçois tous les jours (Il faudrait dire news-letter pour faire branché, mais je préfère notre bonne vieille langue à la branchitude - S-G)

Car tout ce qui se passe en Afrique me passionne :

Je vous livre l'info du jour Vincent Bolloré notre grand capitaine d'industrie est en garde à vue pour corruption en Afrique. Il est soupçonné d'avoir versé quelques pots de vin pour obtenir les concessions portuaires au Togo et en Guinée.

Je vous renvoie à mon article concernant ce sinistre personnage sur l'huile de palme. Car lui aussi baigne dans cette fange au travers de la société Socfin dont il est l'actionnaire principal.

 

 

 

 

Autres informations :

Selon un document que s’est procuré Jeune Afrique, la Banque centrale du Congo a versé 7,5 millions de dollars à une société détenue par des proches du président Joseph Kabila en mai 2016.

Joseph Kabila est le chef d'Etat de la République DEMOCRATIQUE du Congo depuis 17 ans. Il a succédé très démocratiquement à son père, Désiré, assassiné en 2001 et ne veut  laisser le pouvoir à personne il envisage de modifier la constitution qu'il a lui même promulguée. Sa fortune personnelle est estimée selon "Forbes" à 15 milliards de Dollars U.S.

Il y a un terme dont il faut se méfier en Afrique c'est le mot DEMOCRATIQUE, il n'a pas le même sens que chez nous. Idem pour les noms des parties politiques comme par exemple celui du beau bébé joufflu dont la photo trône en tête d'article : Union pour la DEMOCRATIE et le PROGRES SOCIAL en RDC.

Une chose frappe également en Afrique c'est l'embonpoint des dirigeants ou aspirants dirigeants à la différence des peuples qu'ils entendent asservir, pardon, diriger. Prenons le cas de ce bon Ali Bongo, toujours Président du Gabon après la farce électorale de 2016 où il battait l'ex-mari de sa sœur Pascaline, Jean Ping.  Il a également succédé à son père (normal) mis au pouvoir par de Gaulle en 1967. La famille Bongo règne sur le Gabon depuis 51 ans.

 

 Ali et Pascaline

 

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25 mars 2018 7 25 /03 /mars /2018 14:14

Sortons de la (mauvaise) littérature pour admirer l'extraordinaire performance d'acteur que nous a offert l'ancien Président sur la chaîne qui vient au secours des hommes politiques en péril.

Je ne participerai pas à l'hallali, et m'inquiète plutôt pour les protagonistes de cette affaire d'état. En effet tout le monde se souvient de la mort de Choukri Ghanem  (ex ministre du pétrole de Kadhafi) qui s'est suicidé en se jetant dans le beau Danube bleu après avoir succombé à une crise cardiaque ou c'est l'inverse....puis récemment l'attentat (le 23 février 2018) dont fut victime Béchir Saleh (ex directeur de cabinet du guide) sur la route qui mène de l'aéroport au centre de Johannesburg que la police attribue aux pillards qui pullulent  sur cette route.

Si j'étais à la place de Ziad Takiéddine je me précipiterais pour souscrire une assurance vie.

 

 

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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 11:23

Vendredi 12 janvier 2018

Aslı Erdoğan,

née le 8 mars 1967, est une romancière turque, journaliste, militante pour les droits de l'homme , arrêtée le 17 août 2016 et emprisonnée dans la prison Bakırköy d'Istanbul, libérée le 29 décembre 2016[. Elle est lauréate du prix Tucholsky 2016 et du Prix de la paix Erich-Maria-Remarque 2017, qui sont des prix récompensant l'engagement en faveur de la paix. Asli Erdoğan reçoit aussi le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2018 (Remise du Prix, le 10 janvier 2018).

 

Recep ERDOGAN l'autocrate qui dirige la Turquie n'aime pas les intellectuels qu'il qualifiait récemment de "jardiniers du terrorisme" Atteint de paranoïa aiguë l'autocrate voit des terroristes partout. Est terroriste toute personne qui ne pense pas comme lui. Ainsi la purge stalinienne qui a suivi le pseudo coup d'état a conduit plus de 50 000 turcs (journalistes, universitaires, juges, militaires... en prison) la plupart des médias d'opposition ont été fermés.

ASLI auteure chez ACTES SUD attend son procès, elle risque la prison à vie. Notre Ministre de la Culture Françoise TYSSEN est l'ex-directrice d'ACTES SUD fondé par son père.

Outre éditer, une maison d'éditions se doit  protéger ses auteurs contre les prédateurs de la liberté d'expression.

 

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18 juillet 2017 2 18 /07 /juillet /2017 22:13

 

De Gaulle en visite chez le dictateur Franco

Lors de l'une de ses interviews, le candidat Fillon dont on connaît maintenant la destinée ubuesque a déclaré pour se défendre des attaques dont il était (à juste titre) l'objet : 

Peut-on imaginer le général de Gaulle mis en examen ?

Si j'avais été dans la salle j'aurais hurlé oui et aurais ajouté il aurait dû comparaître devant la Cour de Justice de la République pour meurtres.

Bien entendu aucun flagorneur, pardon, journaliste présent n'a osé contredire celui qui selon toute vraisemblance allait devenir le prochain Président de notre pauvre Démocratie.

Vous aurez remarqué, durant cette campagne, que presque tous les candidats ont tenté de s'approprié "l'héritage" du Grand Homme avec plus ou moins de conviction.

ET POURTANT :

Cela commence par la porte des enfers, car il faut bien un début à une histoire et surtout situer le personnage principal car jamais il n'y aura eu une telle désinformation concernant un acteur majeur de l'histoire de notre beau royaume. Or de nos jours personne n'ose émettre la moindre critique concernant le Grand Homme. Et pourtant, que de coups bas, que d'hypocrisie, que d'atteintes aux  principes de notre démocratie
.
L'INA la porte des enfers.
 
Cela commence comme un conte. Il y avait dans l'enceinte de l'institut national de l'audiovisuel (INA) une pièce fermée à double tour où il était interdit de pénétrer depuis des années et des années. Personne ne savait ce qu'elle contenait. Un jour un jeune homme plus intrépide, plus curieux que les autres força la serrure de la porte. La pièce contenait des kilomètres de films, de reportages, d'émissions. Ces bobines se trouvaient là, non pas parce que les sujets en étaient licencieux, mais parce que ces films, ces reportages, ces émissions ne plaisaient pas au Grand Homme qui les avait confié à un personnage démoniaque, implacable de cruauté qui s'appelle CENSURE.
Pour comprendre dans quelles conditions ces films ont été précipités en enfer, il faut remonter dans le passé. Plus précisément à la présidence du général de Gaulle, au début des années 1960.
 
Souhaitant contrôler les journaux d'informations à la radio et à la télévision - "les voix de la France" -, le président de la République avait mis en place un système de censure que les journalistes avaient bien du mal à contourner . A la tête de ce système, on trouvait Alain Peyrefitte, ministre de l'information depuis 1962, chargé des basses œuvres audiovisuelles. Chaque matin, il réunissait dans son bureau les responsables de la radio et de la télévision, à qui il dictait le conducteur quotidien de leurs différents journaux. Ensuite, il les faisait surveiller par quelques fonctionnaires du service de liaison interministériel pour l'information (SLII), organisme interne de son ministère chargé, jusqu'en 1969, de contrôler la "bonne conduite" de la radio et de la télévision.
 
Rien n'échappait à ces hommes de l'ombre dont le zèle frôlait souvent l'abus de pouvoir, et surtout la bêtise. Ainsi, lorsqu'un reportage traitait d'un sujet politiquement sensible ou que des images ou des commentaires ne plaisaient pas, ceux-ci étaient immédiatement envoyé en « enfer »,
La suite est encore plus effroyable et Conchita Juanita Hernandez, le cerbère qui garde l'entrée de l'immeuble où je demeure, en est toute retournée, elle qui pourtant a subi le joug du régime franquiste.
 
Un inventaire à la Prévert.
 
Mais que trouvait-on dans ce local ? Un peu de tout. Les censeurs faisaient preuve, à défaut d'ouverture d'esprit, de la flagornerie la plus affligeante.
Ainsi l'on trouvait entre autres, une séquence de la caméra invisible, une chanson de Bernard Lavilliers, un reportage sur la révolution à Cuba, un interview du peintre Salvador Dali, de François Truffaut qui s'élevait contre la fermeture de la cinémathèque de Chaillot (Malraux ex communiste, écrivain, était ministre de la culture). Des films, Mourir d'aimer d'André Cayatte, le souffle au coeur de Louis Malle....des reportages. Tous les reportages relatant des manifestations de mécontentement du vulgum pecus étaient systématiquement censurés, ainsi la manifestation du 1er mai aux chantiers navals de St Nazaire en grève, mais plus grave les 7 morts de Charonne (8 février 1962) et la répression sanglante de la manifestation des algériens du 17 octobre 1961 (entre 100 et 200 morts) Le Préfet de police de Paris s'appelait Maurice Papon*, le général savait choisir ses collaborateurs  pour les sales besognes.
 
Jusqu'où allait la bêtise des censeurs: Une séquence du voyage en Italie du Grand Homme. Sa visite à Rome ! Pourquoi ? Parce qu'il se mouchait sur la place St Pierre ! Un Grand Homme ne se mouche pas, tout le monde sait cela!
*Condamné pour complicité de crime contre l'humanité pour avoir contribué à la déportation de juifs (dont des enfants) pendant la seconde guerre mondiale.
 
 
Crime d’état.
 
Il y a 44 ans, le 29 octobre 1965, j'étais confortablement installé à la terrasse du café de Flore, je ne me doutais pas que se déroulait sous mes yeux une tragédie, sur le trottoir d’en face, devant le drugstore Saint-Germain. Cette tragédie, un demi siècle plus tard, me hante encore l'esprit.
Deux individus portant feutres et gabardines noires, identiques à celles de la gestapo, montraient une carte barrée de tricolore à un homme brun, d'allure sportive, et l'entraînait vers une Peugeot 403 noire elle aussi. L'on ne reverra plus jamais Mehdi Ben Barka.
Cet homme universellement connu, pourfendeur de l'injustice, défenseur acharné des pays du tiers monde, et pour son malheur opposant à sa Majesté Hassan II, ami de de Gaulle, disparaissait dans le pays des droits de l'homme, enlevé par des barbouzes du SAC et les services secrets français, acoquinés pour l'occasion.
Medhi Ben Barka sera séquestré dans une villa des Yvelines, torturé et exécuté dans des conditions effroyables par les services secrets marocains. Les barbouzes du S.A.C. faisaient les cent pas dans la cour de la villa. Pourtant aguerri à la torture, l'un d'eux, dénommé Bouchesèche, ça ne s'invente pas, avouera plus tard qu'il n'avait jamais entendu de tels hurlements de souffrance.
De Gaulle au cours d'une conférence de presse déclarera qu'il ne savait rien de cet acte barbare.
 
8 février 1962 : Manifestation de diverses organisations contre l'OAS, la répression menée par le Préfet de police de Paris : Maurice Papon est terrible une dizaine de personne sont bloqués contre les grilles du métro Charonne : 8 morts.
 
Maurice Papon est également mêlé à l'enlèvement de Ben Barka Il sera condamné en 1998, non pas pour les crimes évoqués ci-dessus mais pour avoir déporté des enfants juifs pendant la guerre. Motif de la condamnation complicité de crime contre l'humanité.
 
Ce n'est que la partie émergée des 10 ans de pouvoir de de Gaulle.
 
Le temps est comme le vent, il efface les traces, ne reste que les belles histoires que nos enfants lisent dans les livres d'histoire.
 

 

Anniversaire :

Il y a cinquante ans, de Gaulle en visite à Québec, lançait "Vive le Québec libre" devant un parterre ébahi. Et les journalistes et autres flagorneurs de tout poil de s'extasier devant l'audace du grand homme.

Je me suis souvent posé la question, quelle aurait été la réaction de ces courtisans  si un chef d'état en visite en Corse avait eu l'outrecuidance de crier "Vive la Corse libre" ?

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 14:24

23 novembre 2016

Voilà ce que j'écrivais dans mes histoires extraordinaires le 7 juin 2011 :

Ce mot barbare, tombé en désuétude, pourrait cependant revenir dans l'air des temps que nous vivons. Il s'agit d'une dérive inquiétante de la démocratie quand le vulgaire, l'ignorance ou la stupidité prennent le pas sur la raison, la réflexion et l'intelligence. Or les sondages d'opinion instantanés sont devenus les baromètres de l'action des dirigeants.

Que ce courant politique surfant sur la misère, l'ignorance, la crédulité recueille l'adhésion d'une partie d'une population sans espoir et prête aux expédients les plus radicaux et nos édiles s'engouffrent sur la voie royale de la démagogie, laquelle est l'essence même de l'ochlocratie.

L'endoctrinement des faibles par des arguments primaires et pernicieux, exonérant la responsabilité de l'un en la rejetant sur l'autre, l'étranger, est l'artifice employé par tous les imposteurs pour rallier à eux les désespérés.

Ainsi le fossé se creuse sciemment entre élites, ayant accès à une éducation de qualité, aux évènements culturels, arts, cinéma, théâtre et le peuple en proie aux difficultés matériels, à une éducation défaillante, n'ayant pour seule attraction que les programmes racoleurs d'une télévision sous la tutelle du pouvoir.

Maintenir sciemment les pauvres dans un état de malléabilité, par l'habitat, la ghettoïsation des classes les plus défavorisées, une éducation minimale, une insécurité endémique aux limites du supportable, conforte le moment venu le pouvoir des élites qui sauront en tirer parti soit par des démonstrations de force spectaculaires soit par des promesses sans lendemain.

Serais-je devenu par je ne sais quel mystère un confrère du devin Calchas. Qui sacrifier pour faire avancer une démocratie en panne ?

Quelle est la signification de ces propos sibyllins....A vous de me le dire et recevoir un petit cadeau.

 

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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 10:26
Viktor Orban (Hongrie)

Viktor Orban (Hongrie)

Kaczynski, l'un des jumeaux

mardi 20 septembre 2016

J'observais avec stupéfaction les résultats des élections du nord de l'Allemagne (ex RDA) où se que l'on nomme par pudeur folliculaire "le Parti populiste" en réalité le parti d'extrême droite AFD a fait son entrée à l'assemblée régionale. Pour ceux dont la mémoire serait défaillante, ce pays (la RDA) était sous le joug de l'ex URSS et gouverné par le sinistre Honecker et la célèbre STASI. Police secrète dont la férocité égalait celle du non moins célèbre KGB.

Certainement las de la Démocratie ces ex-allemands de l'est aspirent, semble-t-il, à nouveau, à un régime totalitaire. La liberté devenait trop pesante, le joug de l'oppression manquait.

Ce phénomène remarquable que l'on peut assimiler au syndrome de Stockholm, se propage comme une pandémie à travers l'Europe (la métaphore de la peste brune étant déjà utilisée à tort et à travers notamment par Myrmidon 1er, qui rêve de remonter sur SON trône, je m'abstiendrai)

Ainsi les polonais, sous le joug de l'ex-URSS et du général Jaruzelski pendant plusieurs décennies, subitement frappés d'amnésie, confient le pouvoir aux jumeaux Kalzynski, dont le programme n'a rien à envier aux rêves des barbus de Daech (La burqa étant remplacée par la robe de bure).

Victor Orban en Hongrie, surnommé le Dictateur, contemple les chemises brunes défiler sur les boulevard de Budapest, là même où les chars russes écrasèrent le rêve de Démocratie du peuple hongrois en 58. Oubliant que nombre d'intellectuels et d'opposants migrèrent vers la liberté il enferme son pays derrière une clôture de barbelés censée arrêter les migrants fuyant l'oppression d'un autre dictateur Assad.

La Slovénie, l'Estonie, la Lettonie, la Tchéquie....petites républiques à peine sorties des griffes des régimes totalitaires, sont tentées par l'extrémisme de droite bafouant les préceptes de l'union européenne à laquelle elles ont souhaité adhérer.

Nos Démocraties ne sont malheureusement pas à l'abri de la tentation, la bête est tapie dans le moindre recoin, elle attend son heure, l'étincelle qui embrasera une population crédule en proie à l'amertume. La fille du borgne est aux aguets.

Aujourd'hui deux citations pour le prix d'une :

La première est de Bonaparte elle est cynique comme le personnage :

Le peuple est le même partout, qu'on lui dore les fers, il ne haïra pas la servitude.

La seconde est de votre serviteur :

Conquérir la Démocratie est le combat d'un moment, la préserver est le combat de chaque instant.

A bientôt : L'épopée (qu'Homère nous envie) Myrmidon 1er revient : coups bas, trahisons, félonies, fourberies et même un viol sont au menu du combat Titanesque proposé par la primaire de la droite (républicaine ?)

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 22:21
La leçon de philosophie selon Finfielkraut
La leçon de philosophie selon Finfielkraut

Le mercredi 11mai 2016

Il y a une question qui me revient sans arrêt à l'esprit (ou qui me taraude, pour faire plus littéraire) : Qu'est-ce qu'un philosophe ?

Est-on philosophe parce qu'on le décrète, que l'on a lu Platon, Aristote, Leucippe de Milet, Ovide, Sénèque, Plutarque, Pascal, Spinoza, Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Tocqueville, Nietzsche, Sartre. Je pense que je vais m'arrêter là, et pardon à ceux que je n'ai pas cités, parce qu'il y a pléthore de candidats, et tous ne sont pas dignes de cet honneur notamment un certain Finkielkraut.

La première qualité d'un philosophe est de questionner, douter, formuler une hypothèse que ses confrères ne manqueront pas de contredire ou même railler.

Or cet énergumène (Finkielkraut) ne doute pas. La police a raison. le manifestant a tort. Pour cet énervé cathodique, souffrant d'ataxie, l'incertitude n'existe pas parce qu'il est. (pour paraphraser Nietzsche)

Mais qu'allait-il faire place de la République ? Ecouter ? Tentait-il dans une vaine entreprise médiatique chercher une popularité qui le fuit et tenter faire rebondir la vente de ses écrits, lesquels en auraient bien besoin. Non il y allait pour constater, selon ses dires, la vacuité des pensées de ces doux rêveurs qui poussent la désinvolture jusqu'à ignorer le génie qu'il pense être. D'où sa colère médiatique.

De dépit que cette vermine gauchiste ne saluasse pas son génie, sa colère s'est abattue sur les manifestants comme la foudre ou plutôt comme les matraques des C.R.S. Car qui ne pense pas comme lui ne peut être qu'un illettré et mérite le coup de bâton ou de pied.

Il serait temps que cet infatué se rende compte qu'il n'est invité sur les plateaux de télévision que pour une bonne raison : C'est un bon client. Avec lui on est sûr de passer un bon moment de rigolade. Pour la philosophie c'est loin d'être gagné.

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 12:32
 Mort d'un enfant sur une plage turque
Mort d'un enfant sur une plage turque

Le lundi 22 février 2016,

J’avoue, j’avais foi en l’Europe. Bien qu’athée, je pensais que cette union de pays, pour la plupart à majorité catholique suivrait les recommandations de leur chef, un homme qui me semble plein de bon sens, je veux nommer ce bon François.

Il est à noter, une fois de plus, que ce sont ceux qui n’affichent aucune conviction religieuse qui se montrent les plus enclins à accueillir ces malheureux. Pourtant la photo de cet enfant mort sur une plage turque avait bouleversé le monde. Je pensais que cette mort horrible allait sauver ceux qui aspiraient, au risque de leur vie, à une existence si ce n’est heureuse, du moins décente.

Peut-on être heureux lorsque l’on a été chassé de son pays par la guerre, la faim, ou la pauvreté ? Mais non ! aussitôt oublié par les gazettes, la populace a remisé l’image dans un coin de sa mémoire comme l’on range une photo de famille gênante au fond d’un tiroir.

Que l’on ne me dise pas qu’une Europe de cinq cents millions d’habitants, première puissance économique mondiale, ne peut accueillir 1 ou deux millions de migrants.

L’Europe s’est refermée, comme une huitre. Une huitre atteinte d’une maladie qui s’appelle la peste brune. Les pleutres qui dirigent les pays de l’Union cèdent à ce que l’on appelle pudiquement « le populisme »

Déjà, l’on voit surgir sur les bancs de l’assemblée les élus de cette pandémie, ils prolifèrent comme les pustules de la maladie.

Déjà, des pays entiers sont atteints, comme la Hongrie, dirigée par un autocrate appelé Orban, un nom à faire froid dans le dos, qui claque comme le fouet.

Déjà, des hommes vêtus de tuniques brunes marchent au pas de l’oie dans les rues de Budapest, qui a pourtant connu les chars rouges, sous le regard embué de l’autocrate.

Déjà, des barbelés cernent l’Union à l’Est.

Déjà, des lois scélérates sont votées dans la précipitation comme au royaume du Danemark où l’on veut priver ces malheureux des quelques biens qu’ils possèdent.

Déjà, des manifestations orchestrées par les chemises brunes éclatent pour crier la haine de l’étranger et les expulser….ailleurs, l’on ne sait où.

Alors ils restent bloqués et survivent dans des conditions indignes, dans des camps de fortune, maudissant autant ce qui les a chassé hors de leur pays que ceux qui les accueillent comme des chiens galeux.

Ils n’oublieront pas.

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29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 14:35
Christiane Taubira

Le vendredi 29 janvier 2016,

Elle est née sous le soleil de Cayenne, là où Seznec injustement condamné a purgé une peine à perpétuité au sinistre bagne.

C’est peut-être cette injustice, un signe du destin, qui conduira, cette femme, issue d’une fratrie de onze enfants, que le père abandonna, à la tête de la Justice d’un pays dont elle ne se sentait pas l’enfant. Ou est-ce l’empreinte des pas des esclaves venus d’Afrique laissant une trace indélébile sur le sable des plages de la Guyane, comme dans sa conscience, qui ont ouvert la voie menant à la place Vendôme.

Pour paraphraser Victor Hugo « ad augusta per angusta » (par des chemins escarpés pour atteindre des sommets) elle deviendra la Ministre de la justice du pays des droits de l’homme sans pour autant renier ses convictions. Convictions qui la pousseront à la démission. « Résister c’est aussi partir. »

Femme puissante, le cuir tanné par les épreuves, elle assumera pourtant sa loyauté envers un homme inconstant. Ce fut son chemin de Damas tout au long duquel elle affrontera les prêcheurs de haine, les médiocres qui ne lui pardonnent pas une érudition devant laquelle ils sont désarmés. Plutôt que les haïr elle les plaindra.

Gageons qu’elle nous régalera encore de sa verve et de quelques vers d’Aimé Cézaire qu’elle aimait lancer à la figure des ignorants.

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