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6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 14:40

 Le 6 décembre 2018

Deux déceptions : MURAKAMI  et Robert GODDARD

Le meurtre du commandeur d’Haruki MURAKAMI (tome1)

Il semblerait que Murakami ait perdu l'inspiration. J'avais le souvenir d'un écrivain inclassable vivant dans un monde onirique dans lequel il parvenait à transporter le lecteur à l’exemple des deux romans intitulés 1Q84 que j’avais appréciés.

Et vint « Le meurtre du commandeur »

Le titre du roman vient d’un tableau représentant le meurtre du père d’Anna (le commandeur) par Don Juan  tiré de l’opéra Don Giovanni (Don Juan) de Mozart.

Apprenant que sa femme le quitte le narrateur (portraitiste) erre dans une vieille Peugeot à travers le Japon pour apaiser sa peine. On suppose qu’il se passe un événement insolite lors d’une étape dans un motel mais sans plus. Il s’installe dans une maison isolée en pleine montagne  et fait connaissance d’un homme riche vivant seul dans une grande maison sur l’autre versant. Celui-ci lui demande d’exécuter son portrait contre une énorme somme d’argent. Apparaît alors un personnage de quatre-vingts centimètres, sorte de génie ou de lutin qui utilise un langage bizarre et parle à l’oreille du narrateur. Il arrive comme un deus ex machina alors que le récit devenait d'un ennui irrépressible.

Le charme est rompu, l’on ne voyage pas avec l’auteur, j’ai eu le sentiment d’une histoire fabriquée avec les codes des romans précédents mais assemblés de telle sorte que l’histoire est bancale, un peu comme un tabouret dont les pieds n’ont pas la même dimension.

La croisière Charnwood de Robert Goddard

Goddard embarque le lecteur dans une histoire « à dormir debout » Figurez-vous qu’une assemblée de cupides conspirateurs anglais réunis sous le nom ridicule de « L’alliance concentrique »  va être à l’origine de la première guerre mondiale en fomentant l’assassinat de l’archiduc  François Ferdinand. Tout cela pour s’enrichir en vendant armes et munitions aux belligérants (10 millions de morts tout de même)

En toile de fond de ce complot l’auteur nous offre une histoire d’amour (dans le style de la collection Arlequin) à trois où la fille du chef des conspirateurs (Diana) tombera amoureuse tour à tour de deux aventuriers dont le narrateur (Guy) qui tentera d’élucider le meurtre de Charnwood (le chef des conspirateurs) dans lequel son ami est impliqué.

Soit ce cher Robert Goddard s'était laissé aller à l'usage de quelque produit illicite soit, l’âge aidant,  il perd totalement la raison. Car bien qu’il s’agisse d’une fiction, celle-ci réclame un minimum de vraisemblance ou bien l’on verse dans l'absurde, ce qui est le cas pour ce roman. Je m’abstiendrai de commenter les termes tombés en désuétude qui émaillent ce texte.

Page 379 : Une perle :" Et c'est ainsi que l'asticot entra dans le fruit de leur cupidité"  

 

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