Mardi 17 juillet
Un mauvais Grangé ?
L'auteur se frotte au SM, mais pas celui de quelques établissements parisiens spécialisés dans le genre. Celui dont il est question dans ce roman n'est pas pour les amateurs en quête de sensations fortes. Il est question de tortures que s'infligent quelques initiés, comme s'enfoncer des aiguilles sous les ongles, nécrophilie, et autres petites activités morbides.
Deux jeunes stripteaseuses sont retrouvées assassinées, les corps sont entravés par des liens constitués de leurs petites culottes et leurs soutiens gorges noués par des nœuds savants, dont les adeptes de ces petits jeux pervers sont des experts. L'originalité réside dans le fait qu'elles ont la bouche tailladée jusqu'aux oreilles façon l'homme qui rit de Victor Hugo, sauf qu'elles sont bel et bien mortes. Pour ajouter à l'horreur elles ont une pierre enfoncée dans la gorge.
Mis mal à l'aise par la surenchère dans le sadisme, le lecteur entre dans un monde glauque dans lequel les protagonistes paraissent déconnectés de la réalité.
Pour surprenante qu'elle soit la fin est comme le roman : invraisemblable, à trop rechercher le sensationnel l'on tombe dans l'irrationnel. Or le lecteur s'attend tout de même à un minimum de crédibilité. Ce qui n'est pas le cas de ce roman.
Je ne suis pas un adepte de ce genre de littérature, qui ne peut séduire que quelques voyeurs introvertis.