Mercredi 28 décembre 2016
LE CALICE JUSQU'A LA LIE !
Un ami dont je tairais le nom pour qu'il ne succombe pas sous les lazzis m'a offert pour Noël un roman dont le titre est Sphinx. C'est écrit par Christian JACQ édité par XO ( vous verrez que le sigle XO a son importance)
Cet auteur dont je n'avais jamais rien lu s'était déjà signalé par des élucubrations sur l'Egypte ancienne (un bon filon) sur laquelle l'on peut écrire n'importe quoi du moment que la documentation (abondante) est crédible.
Mon ami,connaissant mon appétit pour les civilisations grecques, perses et égyptiennes, pensait me faire le plus beau des cadeaux en m'offrant cet ouvrage, je n'ai pas eu le courage de le décevoir. Je l'ai donc hypocritement accepté.
Tel un martyr accomplissant un acte héroïque, je me suis attaché à la lecture de ce pavé de...387 pages et je dois dire que je n'ai pas été déçu. Car en réalité, malgré le titre, qui n'a rien à voir avec le Sphinx (bien joué) ce roman est une histoire "façon James Bond" où le héros (un joueur de rugby) reporter international, s'intéresse à une organisation nommé Sphinx dont les membres au nombre de neuf sont éliminés les uns après les autres.
Ce joueur de rugby tombe (imprudemment) entre les griffes des services secrets chinois qui le livrent (par souci diplomatique) à d'affreux Ouïgours musulmans afin de le torturer pour qu'il avoue... ce qu'il ignore totalement. Par contre, comme ces Ouïgours ne sont pas totalement idiots, ils réclament une rançon d'un milliard que son ami Mark (Patron d'un Empire industriel) est prêt à payer. Le suspens est à son comble !
Ce Mark (dont le père vient de décéder mystérieusement) vit comme un Prince. Il fréquente les clubs (anglais) les plus huppés s'assoit aux meilleurs tables en compagnie de Ministres et d'hommes d'affaires dont la fortune donne....le vertige. J'ai noté un menu qui m'a pour le moins surpris (moi qui pensait être un fin gastronome) œufs brouillés suivi de tomates farcies, suivi d'un lapin aux morilles et pour finir... fromages de chèvres. Le tout arrosé de cognac XO. Je dois avouer que j'ai eu envie de vomir.
Ce cognac XO (du nom ce l'éditeur) revient toute les dix pages.
Mon calvaire s'arrête là...page 114. Je supplie mon ami de me pardonner, c'est trop dur. J'ai mis ce "bouquin" sur EBay. A moitié prix, état neuf... Si vous souhaitez du mal à quelqu'un. N'hésitez pas.
Le calvaire continue (et là je suis le fautif)
Me fiant aux critiques et à l'excellente promo. faite par l'auteur sur divers médias je me suis empressé d'acheter le roman de Jean-Christophe Rufin :
LE TOUR DU MONDE DU ROI ZIBELINE
Par le passé j'avais lu deux romans de cet auteur qui m'avaient laissé une bonne impression notamment "Le grand cœur".
Ce roman que je n'ai pas terminé, et que je ne terminerai pas, tant il est mauvais relate l'histoire d'un couple, le comte Auguste Benjowsky et son épouse Aphanasie. Pour une raison inexplicable le couple demande audience à Benjamin Kranklin (l'inventeur du paratonnerre) afin de lui "narrer" leur aventure. Curieux ! Le vieil homme accepte et semble captivé par ce récit romanesque.
A la suite d'une bataille en Pologne où il est fait prisonnier le comte Auguste se retrouve prisonnier au fin fond de la Sibérie, au Kamtchatka, une presqu'île baignée par le Pacifique. Le gouverneur de cet enfer à une jolie fille qui tombe (on s'en doutait) amoureuse du bel Auguste. Le couple s'enfuit. A bord du bateau qu'il a "emprunté" au gouverneur le couple accompagné par quelques fugitifs, passe par le Japon, Formose, la Chine pour ce retrouver après moult péripéties...en France.
Occupé à préparer une nouvelle expédition vers Madagascar, le comte laisse sa compagne entre les mains d'une jeune femme nommée Julie, laquelle entreprend de familiariser Aphanasie à la vie parisienne, d'abord les salons, elles rencontrent Diderot, lisent Rousseau, Voltaire...puis le Paris dévoyée car Julie a en tête de rendre Auguste (qui délaisse sa compagne) jaloux.
Cet apprentissage à la marquis de Sade, en moins talentueux, tombe dans une mièvrerie navrante, qui dure des pages et des pages, que j'ai parcourues en priant pour que cette littérature "Arlequinesque" prît fin. Je vous en livre une phrase symptomatique : << A mes qualités physiques (celles d'Anaphasie) je joignais le mérite de la nouveauté, et une moindre expérience pour éconduire ceux qui me fleuretaient. Heureusement Julie était à mes côtés.....
Je fleurète, tu fleurètes, nous fleuretons.....
Page 265, à bout de patience, je baissais les armes et fermais le livre avec l'amère sensation d'avoir une nouvelle fois jeté vingt Euros par la fenêtre.