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Les tyrans.
Au sein des officines du Prêt-à-penser
Où méditent des idéologues madrés
De pauvres hères mus par l’instinct grégaire
Endossent sans vergogne des idées délétères,
Coulées dans le moule vénéneux de la haine.
Parés de ces idées, ils vont dans l’arène
Tous fiers et pleins de fureur, le menton dressé,
Lever des yeux embués vers leur maître-à-Penser
Coup d’État.
Abreuvés de promesses et de vains espoirs
Menée par d’infâmes reîtres vêtus de noir
La rue pleine de haine vient se repaître
Du sang de ses anciens maîtres.
Soumis, la tête basse, le peuple mystifié,
Rongé par le remords, demande pitié
Aux bourreaux, les mains encore rouge de sang.
Il est trop tard, pour le salut des innocents
Car le joug fatal pend au cou des esclaves
Dont les pas alourdis accablés d’entraves,
Mènent à l’échafaud ou brille la lame.
A genoux ils prient pour le salut de leur âme.
En rage le peuple lance des insultes
Hilare, la fille du borgne exulte.