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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 11:16

 Lundi 15 mars 2021

Je ne pensais pas qu'un jour ou plutôt une nuit un roman me donnerait envie de vomir. J'ai pourtant supporté les pires crimes et sévices dans les polars que je lis avec délectation, mais là le livre de ce petit Monsieur Teulé dépasse en horreur trash ce que j'avais lu jusqu'à présent.

C'est comme si, prenant conscience de sa médiocrité l'auteur se complaisait, par dépit, à traîner dans la fange un poète dont le génie est incontestable. Certes Charles Baudelaire n'a pas suivi les sentiers empruntés par le commun des mortels. Extravagant, cynique, odieux, vaniteux... comme le sont souvent les géants.

Dans ce bouquin l'auteur éprouve une jouissance à se vautrer dans la fange dans laquelle il entraîne Baudelaire, comme s'il avait vécu à ses côtés, entendu les disputes avec Jeanne Duval et assisté aux ébats amoureux pervers des deux amants. Décrire une scène de sexe torride n'est pas à la portée de tout le monde, or la prose de Teulé n'a rien de Sade, c'est du Bigard. 

L'auteur se délecte dans la caricature jusqu'aux amis du poète : Flaubert, Delacroix, Daumier, Musset, Balzac, Gautier... amis qu'il retrouvait au club des hashischins à l'hôtel de Lauzun sur l'île Saint-Louis. Cependant Baudelaire concédait que le haschich n'avait jamais contribué à le rendre plus talentueux, bien au contraire.

Alors, et c'est rare je suis contraint de vous engager à jeter ce pamphlet aux ordures.

 

      

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